Je suis la Porte, je suis le Bon Berger

Je suis la Porte, je suis le Bon Berger

 IV Dimanche de Pâques (Jean 10, 1-10)
(Journée mondiale de prière pour les vocations)

Nous vivons aujourd’hui des moments d’obscurité, d’incertitude, d’insécurité. Le virus qui circule dans le monde, nous a fait sortir de notre sécurité, nous a arrêté, ralenti, mis en quarantaine pour préserver la vie et en prendre soin. Et dans ces moments, nous sommes témoins d’innombrables initiatives de solidarité et de partage de la part d’hommes et de femmes qui, mus par l’amour du prochain, partagent le don d’eux-mêmes, à ceux qui souffrent le plus, sans les moindres conditions de soins, d’hygiène, de nourriture, de logement. D’autres, animés par l’amour, s’efforcent de prendre soin de leurs proches et de faire circuler la vie et l’espoir.

C’est la LUMIÈRE dans l’obscurité, c’est Jésus qui arrive, entre par la porte et prend soin des brebis dans leurs besoins de base. Nous, Petites Soeurs de l’Assomption, écoutons la voix qui dit : « Que vos actes parlent Jésus-Christ ».

Jésus lui-même vient à notre rencontre dans cette réalité que nous vivons pour apporter la LUMIÈRE à nos yeux et nous donner une force de discernement. Il dit lui-même :

« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit ».
(Jean 10, 1)

Qui sont les voleurs ? Ce sont eux qui exploitent les gens ! Ceux qui utilisent l’autorité pour se nourrir et nourrir leurs intérêts. Jésus regarde les autorités religieuses et politiques de son temps et dit : « Vous êtes des voleurs et des brigands » !

En période de pandémie, la priorité est la vie des personnes, en particulier celles qui vivent en marge de la société, dans des situations de fragilité, ou celles qui font partie du groupe à risque ou celles qui ne survivent qu’avec ce qu’elles peuvent acquérir pendant la journée et n’ont pas de réserve économique. Les chefs d’État, les gouvernements devraient regarder toutes ces personnes en priorité et en prendre soin ; mais nous voyons, avec la douleur au coeur, des gouvernements et des autorités, soucieux de sauver l’économie, investir des millions dans des entreprises afin qu’elles ne perdent pas de bénéfices ; d’autres encouragent la population à quitter la maison, à aller travailler, à aller à l’école, dans les entreprises, à continuer à vivre normalement, mettant la population en danger, y compris en danger de mort.

« Ce monde est meurtri, il engendre de la pauvreté. En vivant au milieu des pauvres de diverses nations, nous découvrons le poids de la domination des unes et de la dépendance des autres… Des familles, des personnes sont dans nos quartiers, ces appauvris… » (Règle de Vie) « Ensemble et avec eux, nous cherchons à nouer ou recréer des liens entre les personnes, les familles et les groupes, à trouver les conditions qui leur permettent d’exister… » (Règle de Vie)

« Celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le portier lui ouvre la porte et les brebis entendent sa voix ; il appelle chacune de ses brebis par son nom et les fait sortir » (Jean 10, 2-3)

Jésus veut nous libérer de tout ce qui atteint notre conscience, de tout ce qui nous laisse sans capacité de discernement, sans capacité d’humaniser la vie, tout ce qui enlève l’espoir, la joie.

Humaniser la vie, c’est le chemin de Jésus. Il appelle chacune de ses brebis par son nom pour qu’elles empruntent ce chemin et les conduise hors de la clôture. « Sors ! dit Jésus à Lazare. Viens à la vie ! Pour nous aujourd’hui, Jésus ajoute : « Venez et suivez-moi » !

« Avec les autres, nous essayons de créer des milieux de vie où chacun est appelé par son nom, invité à la créativité et à prendre progressivement part à la construction du monde » (Règle de Vie)

Reconnaître sa voix au milieu de tant d’autres voix qui nous entourent exige une proximité avec le Pasteur, des oreilles de disciple. « Dans ce monde où se mêlent recherche, valeurs et inquiétude, bien et mal, nous contemplons le travail de Dieu. Nous écoutons sa Parole et laissons l’Esprit de Jésus modifier et convertir notre regard » (Règle de Vie)

Jésus n’est pas seulement le berger, mais il se déclare lui-même le « BON PASTEUR ». Il est aussi l’AGNEAU DE DIEU. Il donne sa vie pour ses brebis. C’est le critère de la bonté de Dieu, pour donner la vie. Soyez fidèles à l’Alliance jusqu’au bout. La bonté du Bon Pasteur réside dans le courage de donner la vie et dénoncer ceux qui exploitent les gens et les abandonne devant le danger.

Les brebis écoutent la voix du Bon Pasteur parce qu’il parle de ce dont elles ont vraiment besoin. Elles trouvent en lui l’amour qui n’est pas imposé mais l’amour qu’il propose. « Suivez-moi ».

« Jésus-Christ, par le don de sa vie,
nous rassemble et nous appelle à nous l
livrer en serviteur pour le salut du monde »
(Règle de Vie)

C’est Jésus pour nous : Serviteur et Sauveur.
Un amour qui rachète et nous fait vivre dans la joie.
Il a vaincu la mort, Il nous remplit d’espoir

Àgda de Penha de SOUSA-Minas Gerais- Brésil
Petite Soeur de l’Assomption

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