Forage pour faire jaillir une source à Bobo Dioulasso

La communauté des Petites Soeurs de l’Assomption du secteur 24 de Bobo Dioulasso a commencé à aménager un terrain en vue de construire des locaux pour la Communauté et la mission. Pour ce faire, il était nécessaire de commencer par trouver de l’eau avant de lancer les travaux de construction. Les Sœurs ont fait appel à un sourcier qui a identifié le lieu propice où effectuer un forage.

Comment est venue l’idée de la source ?

L’idée de la source est venue du fait que, dans la ville de Bobo Dioulasso, il y a des coupures d’eau à répétition et pour que les travaux ne restent pas en suspens, il fallait absolument chercher une source d’eau qui faciliterait l’exécution de travaux. Nous avons voulu profiter des ressources naturelles de notre terrain et éviter de dépenser tant d’argent en payant les factures de l’Office National d’Eau et d’Assainissement (ONEA). La source pouvait aider d’autres personnes qui manquent d’eau dans le quartier, et pouvait être une dépense de moins pour l’arrosage de notre jardin… C’était une bonne idée pour éviter les coupures, qui nous mettraient en difficulté pour la suite des travaux.

Le travail du sourcier

Avant de creuser un puits, on cherche un sourcier, celui qui maitrise bien son travail et sait localiser la présence d’une nappe d’eau souterraine ; pour cela il utilise des outils qui réagissent aux ondes : il avait avec lui deux baguettes et un pendule de sourcier. Dans la même parcelle, trois points d’eau ont été repérés. Le travail du sourcier a été un succès pour la suite des travaux du forage.

Chronologie du projet et des travaux

Pour commencer, il y a eu la présentation des différentes propositions et le choix d’un entrepreneur. Ensuite nous avons fait venir un sourcier afin de chercher les éventuels points d’eau sur le terrain, dans le but de réaliser un forage. Le sourcier a minutieusement arpenté le terrain pour trouver l’eau, muni de ses outils. La présence d’eau a été détectée avec succès, la machine du forage est venue creuser et à partir de 20 mètres l’eau a commencé à sortir ; tous les cinq mètres, ils déposaient une petite quantité de sable et on a creusé jusqu’à 60 mètres. La mesure de la quantité d’eau par heure était de 15 mètres cube. Un échantillon d’un litre et demi a été analysé, qui s’est révélé conforme à la norme de potabilité en vigueur au Burkina Faso.

L’installation de plaques solaires a été nécessaire pour faire fonctionner la pompe. Enfin la construction du château d’eau avance étape par étape, pour assurer une bonne structure afin que la cuve soit bien stable.

Le projet est donc en cours environ quatre mois : un mois pour le forage, quatre mois pour le château d’eau, qui sera bientôt terminé.

D’où est venu le besoin et l’idée de construire de nouvelles salles : l’endroit où nous réalisons la mission est souvent occupé par les nombreuses activités de la paroisse qui s’est beaucoup développée. Ainsi pour faciliter la réalisation de nos missions, nous avons décidé de construire de nouveaux locaux.

À quoi va servir le bâtiment qui va être construit sur ce terrain ?

Le bâtiment aura de multiples fonctions : il va servir à continuer à réaliser les activités commencées comme l’alphabétisation des adultes et jeunes ados, les ateliers manuels, activités de vacances…, mais aussi pour de nouveaux projets envisagés à l’avenir avec la population, notamment dans la prévention socio-médicale.

Au niveau du quartier, comment est accueilli le projet ?

Quand nous lançons un appel les gens sont présents et ils sont heureux de voir quelque chose naître, oui c’est un espoir pour la population.