Témoignages en temps de coronavirus (suite)

Témoignages en temps de coronavirus (suite)

La Communauté de Conflans-France, nous parle:

Voici déjà 4 semaines que nous sommes confinées à la maison. Au début nous l’acceptions en se disant, nous avons du temps pour nous reposer, ranger, lire, prier, nous retrouver ensemble, .mais les jours passent, la pandémie fait des ravages : beaucoup de souffrances, de questions de tous ordres pour beaucoup. Cinq sœurs de Grenelle (EPHAD à la maison Mère) nous quittent en peu de temps, elles rejoignent des milliers d’autres dans le monde. Souffrance dure à vivre pour beaucoup.   Ils sont partis et nous n’avons pas pu les accompagner. »  Quel mystère !            

Bernadette

Ce confinement correspond à la fin de mon stage apostolique. Je ne peux plus aller comme bénévole au bateau « je sers »
.C’est une occasion de m’exprimer dans la vie communautaire.C’est nouveau de nous retrouver toutes ensemble aux repas. Nous avons choisi de prier plus ensemble.
Temps particulier que je n’oublierai jamais dans ma vie.
Je pense beaucoup aux personnes qui sont seules : les prisonniers, les gens qui sont dans les EHPAD, ou en appartement, les Migrants qui n’ont pas de papiers. Je pense à toutes les personnes qui aident les autres. C’est un moment très difficile, beaucoup de souffrances, des soucis, et la peur.
C’est un temps pour regarder, réfléchir à la création, au Seigneur à notre Foi en LUI.
C’est le moment pour revoir les valeurs qui passent dans notre vie, et les témoignages de solidarité. La solidarité des enfants avec leurs grands-parents, les parents plus proches de leurs enfants, avec aussi les tensions  dans les appartements trop petits.
Il faut profiter quand nous pouvons nous retrouver ensemble, et en remercier le Seigneur

.    Phuoc (novice)

Agnès-Bernadette-Nathalie-Phuoc (P.Soeurs de l’Assomption à Conflans)

Après un séjour chez mes parents avec lesquels j’ai commencé à vivre le confinement généralisé, me voici le 22 mars sur la route pour revenir en Île de France.
Aires d’autoroute fermées, autoroute, villes traversées, où seul les transporteurs, quelques voitures circulent m’ont fait éprouver une atmosphère particulière, le vide !! amplifiée par un temps venteux….
Arrivée à Conflans, je retrouve mes soeurs, mais aussi mes collègues de travail ,et  le directeur de l’association * La Pierre Blanche- le bateau je sers *. Dans ces lieux, suite au confinement le quotidien s’est organisé autrement. Pour moi cela a été un appel à trouver un autre équilibre dans ces deux espaces qui n’en font qu’un dans ma vie de PSA .
Entrer dans une vie communautaire plus priante et moins présente physiquement à l’extérieur  tout en continuant pour ma part, d’une autre manière, l’accompagnement de personnes réfugiées accueillies chez les particuliers.Vivant eux-mêmes le confinement ensemble, ils m’ont fait entrer dans une démarche de dépouillement, d’action de grâce, de gratitude, en accueillant l’instant présent.
Accueillir, être en lien autrement, avec les réfugiés, les accueillants, les partenaires par le télétravail, les entretiens téléphoniques, les visio-conférences.
Rire avec les collègues, nous nous retrouvons une fois par semaine au bureau, nous nous apercevons que nous avons du mal à respecter les gestes barrières, et que nous devons sans cesse y être attentifs.

Une expérience qui en ce temps de carême et Pâques 2020, m’invite à garder ma Foi bien vivante, sûre que le Christ mort et Ressuscité est bien là avec chacun de nous pour toujours !

Nathalie  

J’éprouve le besoin de dire combien je suis touchée par les trop nombreux décès qui se succèdent chez nous Petites Sœurs,  dans nos familles, ou des prêtres connus ; c’est bien ensemble, que nous portons ces épreuves avec le monde entier !
Une bénévole dont le mari est brutalement hospitalisé pour un AVC, nous envoie un mail nous demandant de prier fort pour son mari. Souvent après certaines réunions mensuelles où elle partageait le suivi avec les Migrants en recherche d’emploi où vers une formation, elle nous disait : «  je ne suis pas croyante, mais quand on partage et réfléchit ensemble, on se rejoint sur les mêmes valeurs de respect et d’amour pour les personnes ». C’est un appel à vivre dans la confiance et la prière avec le Christ qui, en cette semaine sainte, nous rappelle que dans son propre combat le menant à la mort sur la croix, il l’accepte pour que toute l’humanité reçoive à profusion la vie de Dieu. Et là où il y a l’espérance et l’amour : Dieu est présent. »

Agnès

La communauté d’Issy les Moulineaux :

Depuis  notre   petit  jardin  qui nous  permet de respirer !    

Jardin à Issy les Moulineaux

Nous observons le confinement du mieux possible ; des voisins nous proposent de faire nos courses ; ils téléphonent pour demander de nos nouvelles et nous en faisons autant avec les uns, les unes, les autres afin de rester   branchées  et de prendre part à tous les  deuils et événements ; les nôtres et ceux du monde  entier, très  informées  par les journaux, la TV et la radio et…. le téléphone.

Le soir avant de » nous précipiter » aux informations, nous applaudissons les soignants à nos fenêtres avec les voisins….nous pensons très fort aux EHPAD, et à toutes les souffrances du monde !

Ce matin 3 avril nous rechargeons nos batteries avec notre cher Père Pernet notre fondateur et nous apprenons qu’en 1890 pendant  l’épidémie de « l’Influenza » il était  resté 1 mois entre la vie et la mort !

Nous relisons  notre belle Histoire en vous rejoignons toutes, dans nos 20 pays de par le monde

C’est  donc de « notre grande Communauté de 4 » à Issy les Moulineaux  que nous vous envoyons ces  fraternelles pensées                                                              

 Marie-Louise, Aline, Jeanine, Hermine Petites Soeurs de l’Assomption

Une réponse

  1. communauté de lyon Cavenne dit :

    Merci pour tous ces messages.

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