Père Emmanuel d’Alzon (1810-1880), Fondateur des Augustins de l’Assomption et des Oblates de l’Assomption
Présenté à travers :
- Un portrait
- Un objet
- Un écrit aimé
- Un lieu
- Un écrit du fondateur
- Un manuscrit
Père Emmanuel d’Alzon (1810-1880) : Passionné de l’éducation
Ce portrait représente le Père Emmanuel d’Alzon avec Paulin Garnier, photographié par Disdéri, vers 1852-1853. Il est conservé aux archives de la Congrégation à Rome.
L’originalité de cette photographie réside dans l’expression du Père d’Alzon dans son activité d’éducateur. On voit le P. D’Alzon assis et présenté de profil, avec un livre ouvert sur les genoux et à son coté l’élève Paulin Garnier qu’il regarde avec bonté et intérêt.
Paulin entrera dans la Compagnie de Jésus et deviendra missionnaire à Beyrouth en mourant prématurément au Liban en 1893.
Un objet du fondateur : Missel du Père Emmanuel D'Alzon
Ce Missel a été remis par Mgr. Jean-Augustin Germain à la Congrégation en 1906
Le Père Emmanuel d’Alzon est passionné d’éducation. Mais sa mission éducative ne s’est pas limitée aux établissements scolaires. Dès la deuxième année de son ministère presbytéral, il fut nommé vicaire général du diocèse de Nîmes, et a assumé cette responsabilité pendant plus de 40 ans, confirmé dans cette charge par les évêques successifs de ce diocèse. Il s’est, par ailleurs, engagé dans les pèlerinages, dans la presse, dans les œuvres sociales… La célébration de l’eucharistie matinale était au centre de ces engagements.
Un écrit que le Fondateur aimait :
Extrait d’une lettre de Sœur Marie-Eugénie (Fondatrice des Religieuses de l’Assomption) au Père d’Alzon (5 août 1844)
« Qu’est-ce qui agrandit le caractère et l’intelligence dans l’étude ; qu’est-ce qui coordonne puissamment toutes les choses apprises, leur sert de but, de lien, de raison : en un sens c’est une philosophie ; en un entre plus large, c’est une passion… Passion de la foi, passion de l’amour, passion de la réalisation de la loi du Christ… »
Cet écrit attire l’attention sur un concept très important concernant l’éducation et l’étude connu à l’Assomption: « Une philosophie, une passion… passion de la réalisation de la loi du Christ…»
Un lieu précieux pour le Fondateur : Ancien Collège de l'Assomption à Nîmes
Le Père Emmanuel devint propriétaire de cet établissement à partir de l’année 1844. C’est là que la congrégation des Augustins de l’Assomption a vu le jour. Et c’est à partir de cette œuvre le fondateur a voulu réaliser sa grande ambition pour l’éducation.
Un écrit du Fondateur :
Les Écrits Spirituels, p. 141
« Si l’on nous demande ce qu’est pour nous l’éducation, nous répondrons : l’éducation est la formation de Jésus-Christ dans les âmes, tout comme l’enseignement est l’illumination des âmes par la splendeur de Jésus-Christ. Nous n’avons point d’autre pensée mère dans les écoles que nous formons, et si jamais il nous est donné d’avoir une Universalité Catholique, sur son frontispice nous écrirons : ut cognoscant te te solum Deum verum et quem misisti Jesum-Christum.» [Afin qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé : Jésus-Christ] (cf. Jn 17 ,3)
L’idéal du P. D’Alzon est défini et clair. Pour lui il faut mettre les enfants, les jeunes, tous, dans les conditions les plus favorables afin que le Christ puisse prendre possession de leur être tout entier.
Au centre du système éducatif du P. D’Alzon il est facile de retrouver ce qui a formé toute sa pensée spirituelle : l’union au Christ, la formation de Jésus-Christ dans les âmes.
Manuscrit du fondateur :
- Emmanuel d’Alzon, Instructions du Samedi, t-13, BT 12-13, p.3
Extrait de la première des dix Instructions sur l’Éducation chrétienne adressée aux étudiants du Collège de Nîmes (année scolaire 1876-1877).
C’est la deuxième série des trois séries d’instructions rassemblées dans les “Instructions du Samedi”.
Un petit extrait du manuscrit précédent :
« Le but de l’éducation est de vous rendre semblables à Dieu le Père, par le pouvoir de faire le bien ; à Dieu le Fils par les idées chrétiennes ; à Dieu le Saint-Esprit, par l’amour de Dieu et du prochain, amour qui est la plénitude de la loi. »