« Réjouis-toi, comblée de grâce. » Lc. 1,28

Comment Marie reçoit l’invitation de l’ange ?

Au cœur d’une disponibilité inconditionnelle, elle passe d’une attitude à l’autre…

De la peur à l’audace…
Du doute à la foi…
De la surprise à l’acceptation…
De l’étonnement au questionnement…
De la peur à la confiance…
De l’intériorité à l’extériorité…
Du silence au dialogue…
De l’incompréhension à l’obéissance…

Marie écoute, réfléchit, progresse dans le dialogue avec l’ange, puis enfin accepte la proposition de celui-ci.

A quoi sommes-nous invitées par cet Evangile ?

Ne pas arrêter nous-mêmes le projet de Dieu car il a une vocation pour chacun et chacune. Être attentives à sa Parole, à la parole des autres et aux événements, accueillir Celui qui doit venir. Nous sommes invitées, par l’humilité et la confiance, à l’ouverture. Se laisser conduire par la Voix de Dieu qui nous invite à obéir.

Notre Réponse à Dieu aujourd’hui en lien avec notre vie ?

Répondre à Dieu peut avoir comme conséquences le rejet et l’incompréhension des autres, dans ce sens, la foi isole. Être enceinte à 17 ans, sans être mariée, a poussé Joseph à vouloir répudier Marie. Dans nos sociétés, lorsqu’une jeune, par ses choix, ne correspond pas à ce que les autres attendent d’elle, une telle situation peut se reproduire, c’est-à-dire être rejetée et incomprise, être marginalisée.

Remettre notre vie avec nos faiblesses entre les mains de Dieu. C’est un appel : accueillir nos différences et les remettre entre les mains de Dieu, Lui, qui par la médiation de nos différences, déplace nos projets et parfois notre vie. Marie avait d’autres projets que celui qui lui fut donné par l’ange, son consentement a bouleversé sa vie et la nôtre.

Nous sommes ici pour vivre notre mission, attentives aux besoins de chacun et chacune, nous nous laissons transformer par la Parole de Dieu chaque jour. Nombreux sont ceux et celles qui viennent à notre porte, chaque fois c’est une nouvelle écoute, une nouvelle rencontre, une nouvelle patience, une nouvelle miséricorde.

A Madagascar, nous avons toujours le courage de continuer, le courage de vivre chaque jour, le courage d’un sourire toujours, nous sommes un peuple en marche, un peuple croyant. Nous sommes toujours éveillées, témoins de tant d’hommes et de femmes qui parcourent des routes et des chemins, tout au long des jours et des nuits, pour vivre, pour survivre. Ils nous appellent par leur vie à reconnaître Celui qui naît en nos cœurs, vient sur notre route, pour devenir notre compagnon de chaque jour, notre compagnon d’éternité mêlant ses pas aux nôtres, aux pas de tous ces déplacés, nos frères et sœurs en humanité.