Sainte Marie Eugénie de Jésus, Anne Eugénie Milleret

Une passion commune, Dieu et les pauvres

Sainte Marie Eugénie de Jésus, Anne Eugénie Milleret

Fondatrice des Religieuses de l’Assomption, Marie Eugénie est née le 26 août 1817 et décédée le 10 mars 1898. Elle a été béatifiée le 9 février 1975 et canonisée le 3 juin 2007

1. Un portrait

 

 

Ce portrait photographique (original sur plaque de verre) met en valeur le regard de Marie Eugénie : un regard bienveillant, un regard qui scrute l’horizon du monde et discerne les semences du royaume de Dieu.

2. Un objet

Le buvard de Marie Eugénie, son sous-main de voyage et sa plume, offerte par le Pape Léon XIII

Ces objets symbolisent son désir de comprendre et de chercher, d’échanger des idées et de s’engager résolument dans la pensée sociale de l’Eglise de son temps

3. Un lieu

Cathédrale Notre Dame de Paris

Le lieu de la conversion de Sainte Marie Eugénie

A Notre Dame de Paris, la parole du Père Lacordaire a complété sa compréhension de la foi catholique, elle a réveillé sa générosité et encouragé son désir de s’engager pour le  bien. Sa recherche de la vérité a trouvé une réponse dans le Christ. Son intelligence – sa capacité de comprendre – , son cœur – sa capacité de croire et d’aimer – , et ses actions pouvaient désormais s’harmoniser.

Le 8 décembre 2024, des reliques de sainte Marie Eugénie de Jésus ont été déposées dans l’autel de Notre Dame de Paris, avec celles de 4 autres saintes et saints.

Une inscription fait mémoire de sa conversion sur la chaire, au centre de la nef de la cathédrale.

4. Un écrit

Instruction de chapitre du 25 août 1878

Tout en nous est donc fait pour que nous vivions de l’esprit de notre Seigneur Jésus-Christ. Il faut souvent regarder si notre âme est orientée du même côté et de la même manière. Que veux-je dire par là ? Quand une cathédrale est orientée, elle se présente aux rayons du soleil d’une certaine façon. Elle offre son chevet à la lumière. Elle reçoit cette lumière d’une certaine manière. Eh bien, est-ce que notre âme est habituellement tournée vers notre Seigneur Jésus-Christ, vers ses sentiments, vers ses pensées ?

5. Extraits de manuscrits

Marie Eugénie, extrait d’une lettre au Père d’Alzon,  le 15 mars 1844, n°1611

« … comme les ouvriers de nos vieilles cathédrales, beaucoup travaillent sans savoir ce qu’ils font à la cité de l’avenir. Il faut accepter ce rôle au besoin, je me le suis dit depuis longtemps. Il y en a même tant qui y travaillent sans le vouloir, comme les Romains faisaient leurs routes pour les prédicateurs de l’Évangile. »

Marie Eugénie, Lettre au Père d’Alzon, 5 août 1844, n°1627

« Depuis que nous avons fondé cette œuvre et depuis surtout que j’ai plus senti par le contact des autres que notre esprit n’était pas du tout celui de tous les religieux et de toutes les religieuses, j’ai désiré avec une ardeur toujours croissante qu’il plût à Dieu de faire fonder dans son Eglise des ordres d’hommes d’un esprit semblable, d’une forme même analogue pour donner aux jeunes hommes chrétiens et surtout aux jeunes prêtres, un caractère plus fort, plus large, plus intelligent, plus chrétien en un sens, et surtout plus noble et plus libre aussi en un autre sens. »

6. Un écrit qu'elle aime

Extrait d’une lettre du Père Emmanuel d’Alzon, le 16 août 1844

Au sujet de la fondation des Augustins de l’Assomption

« La base morale que je voudrais donner à une Congrégation nouvelle serait : 1. L’acceptation de tout ce qui est catholique ; 2. La franchise ; 3. La liberté. Vous comprenez que je n’ai rien à dire de ce qui est nécessaire à un Ordre pour être Ordre ; je n’indique que ce qui devrait distinguer une Congrégation moderne de celles qui subsistent déjà. Je reprends : je ne connais rien pour faire mourir l’esprit propre et l’amour-propre que l’acceptation de tout ce qui est bien hors de soi ; je ne connais rien qui gagne les hommes de nos jours, comme la franchise, et je ne sache rien de plus fort pour lutter contre les ennemis actuels de l’Eglise comme la liberté.

Ces pensées peuvent être mieux et plus développées mais sont, je crois, faciles à être saisies. Quant à la pensée dogmatique, si je puis me servir de cette expression, elle se résume en ces quelques mots: aider Jésus à continuer son incarnation mystique dans l’Eglise et dans chacun des membres de l’Eglise. Car c’est en suivant cette donnée, je crois, que l’on peut poser la vérité catholique dans tout son avantage contre les erreurs panthéistiques et matérialistes du jour. »

« Etincelles » – Sr Véronique Thiébaut,
Religieuse de l’Assomption

Juillet 2025

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